Si il est président du crefom le conseil représentatif des Français d’outre-mer, Patrick Karam est également président de la coordination des chrétiens d’Orient en danger. La chredo. C’est à ce double titre qu’il a rencontré hier l’archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France Mgr David Macaire.
C’était au domicile de ce dernier, à l’archevêché, à Fort-de-France, hier, mardi. Ils ont pris ensemble un petit déjeuner en présence de Guylene montout, la présidente du crefom Martinique, de Claude Titina la secrétaire générale adjointe du crefom en Martinique et de Roland laouchez le directeur de notre station qui est en charge de la commission audiovisuelle au sein du crefom Martinique. En sa qualité de président du chredo Patrick Karam a expliqué à l’homme d’église qu’il n’était pas normal que l’europe ait incité les chrétiens d’Orient, pourtant cible principale des islamistes, à rester sur place, à ne pas s’enfuir, alors que dans le même temps elle s’apprête à recevoir des millions de réfugiés. Patrick Karam a clairement expliqué que selon lui ce qui s’organise la, à propos des réfugiés, est une fuite massive des cerveaux des pays d’Orient vers et au profit de l’Europe. Ces cerveaux, a-t-il expliqué, vont manquer cruellement à cette région du monde, au Moyen-Orient donc, quand il s’agira de la reconstruire. Mais c’est incontestablement la situation en Martinique qui a été au centre de la rencontre entre Mgr macaire et le président du crefom. Ce dernier a, chiffres à l’appui, clairement expliqué que contrairement à ce qui est dit depuis des années et qui est finalement entré dans la tête de chaque martiniquais, la Martinique n’est pas une région de France plus assistée que les autres. Bien au contraire. Puis, prenant quatre exemples précis, également chiffrés, Patrick Karam, a démontré que même l’égalité sociale n’était pas encore réalisée. Mgr macaire a semblé très surpris et attentif à ce discours : « ce que vous me dites la me surprend, a-t-il dit et m’intéresse. » Puis il a fait part à son interlocuteur de sa préoccupation majeure : « les jeunes, a dit Mgr macaire, il nous faut nous préoccuper de cette jeunesse. De ce pays qui perd sa jeunesse et qui a peu de chances de la retrouver si elle part. De cette jeunesse qui est en attente et chez qui on sent poindre un désespoir qui pourrait bien se muer un jour en violence ». A cela Patrick Karam a répondu qu’il faisait le même diagnostic et que le premier moment de la solution même si ce n’est pas le seul est l’égalité économique réelle. Ce sera déjà un grand pas de fait que de réduire le chômage et de donner un espoir qui ne soit pas un leurre à tous ces jeunes qui frappent aux portes d’une société en pleine mutation. Ce fut donc une rencontre intéressante, riche d’enseignements pour tout ceux qui y ont participé.